Histoire et technique du procede
1. ORIGINES DU PROCEDE
Le collodion humide a été inventé en 1851 par l'anglais Frederick Scott Archer et le français Gustave Le Gray. Avant cette invention, la photographie se faisait principalement par le procédé du daguerréotype, qui produisait des images de haute qualité mais avec des temps d'exposition relativement longs (de l’ordre de la minute).
Le collodion humide représentait une avancée majeure, car il permettait de créer des images d'une grande qualité tout en étant plus pratique que les techniques précédentes et des temps d’expositions écourtés (de l’ordre de la seconde). Ce procédé permettait aux photographes de réaliser des portraits et des vues avec une netteté et une clarté jusque-là inaccessibles. Les portraits sur plaques de métal ou de verre étaient particulièrement populaires à l’époque, car ils offraient une qualité plus détaillée que les daguerréotypes.
Le collodion humide a dominé la photographie pendant presque trois décennies, puis a été progressivement remplacé par des procédés plus pratiques dans les années 1870.
2. LE PRINCIPE DU COLLODION HUMIDE
Le procédé consiste à recouvrir une plaque de métal (ferrotype) ou de verre (ambrotype) d'une fine couche de collodion, une solution chimique faite de nitrocellulose dissoute dans de l'éther et de l'alcool. Une fois le collodion appliqué, la plaque est immergée dans une solution de nitrate d'argent, la rendant sensible à la lumière. C'est cette combinaison qui permet de capturer l'image. La plaque est ensuite exposée lors de la prise de vue. Puis elle est révélée en chambre noire, rincée et finalement fixée. L’image positive est là, tout cela en moins de 10 minutes.
Le résultat est une photographie unique, un véritable objet d’art au rendu à nul autre pareil.
le photographe raphael susitna
Ayant débuté la photographie en argentique en 1997 et travaillant depuis 2002 en numérique, il m’était nécessaire de revenir à l’origine de cet art par le collodion humide. Photographier avec ce procédé exceptionnel où aucune manipulation digitale n’est permise était pour moi essentiel. Retourner à une vérité brute, à une photographie rare, précieuse et matérielle. Travailler à nouveau avec les éléments, le temps, la passion. Redonner à la photographie sa dimension artistique et faire revivre aujourd'hui cette ancienne technique délicieusement complexe.
Pour toutes ces raisons je me devais de créer le studio Obscura afin de partager cet art.
Le studio est ouvert aux personnes qui souhaiteraient s’offrir une image d’elles-mêmes unique.
Conditions et tarifs sur demande. Uniquement sur rendez-vous.